Recherche d’emploi
L’école citoyenne ne prépare pas à la vie civile. Par exemple, on ne sait pas, en sortant de l’école, remplir une feuille d’impôt, on connaît encore moins le système fiscal. On ne connaît ni les liens entre l’ANPE et les ASSEDICS, ni le système de prélèvement des taxes sur les feuilles de payes, ni les systèmes de financement des caisses de retraites. On ne connaît pas non plus les différents organismes publics qui peuvent reverser des aides (allocations logement, etc…)
Un des seuls domaines que l’on a rapidement abordé en classe, c’est le système politique : l’exécutif et le législatif. Mais sait-on seulement comment s’inscrire pour aller voter ? Et, petit quiz, savez-vous qui est Dominique de Villepin *? Et qui est actuellement le ministre de l’éducation nationale ? (Non ce n’est plus Fillon, c’est … **).
Le deuxième domaine que l’on arrive à traiter en classe c’est le système judiciaire … je laisse volontairement un blanc, car je reste dans l’expectative sur ce sujet. Nul n’est censé ignorer la loi. Gros problème car : quand aborde-t on le droit en classe ? … Au moment des études supérieures. Et encore, très rarement en dehors des études à dominante en droit. Or combien d’entre nous ferons des études de droit ?
Bref la question que je voulais aborder ici, est d’un autre ordre. Un autre sujet que nous ne voyons pas non plus à l’école, et qui va directement nous toucher : la recherche d’emploi.
Nous ne sommes absolument pas préparés à la recherche d’emploi. Rédiger un CV on l’apprend … dans une revue que l’on achète ou dans un stage à l’ANPE. Ecrire une lettre de motivation, idem. Passer un entretien, id, d’ailleurs comment sommes nous préparé à l’oral du bac ? Seulement par des professeurs bienveillants qui à l’heure de midi nous proposent de passer un oral blanc. La recherche d’emploi, il faut nous y préparer, ce n’est pas de tout repos, et malheureusement, il faut s’y attendre, on n’aura pas ce que l’on veut, parce que dans la recherche d’emploi on n’a pas l’occasion de comparer plusieurs offres et de choisir, on prend ce qui vient.
Déjà s’inscrire dans une agence d’intérim, c’est absolument nécessaire, car leurs relations quotidiennes avec les entreprises sont des aides précieuses pour intégrer un premier emploi. De plus, les agences d’intérim commencent à se tourner vers le « placement » des candidats. Elles ne se contentent plus de fournir un intérimaire à la demande, mais agissent comme des cabinets de recrutement et font du démarchage pour proposer un candidat, comme lors d’une candidature spontanée.
La candidature spontanée justement, il faudra y penser aussi, car l’intérim prospecte les grandes entreprises, mais certains postes sont plus intéressants en PME-PMI*, ou certains postes n’existent qu’en PE*. De toute façon, l’inscription dans une agence ne fait pas tout ; face à la recherche d’emploi, il faut être actif. Mais comment faire ? Déjà il faut savoir que cela a un certain coût. Soit il s’agit de faire une véritable candidature spontanée, donc il faut faire des recherches, trouver des adresses avec un annuaire, ou les pages jaunes sur Internet. Il faut aussi téléphoner pour connaître le nom du responsable RH à qui adresser sa candidature.
Soit il s’agit de répondre à une petite annonce et il faudra acheter le journal, ou consulter Internet, ou vous déplacer jusqu’à l’ANPE où sont disponibles de nombreuses annonces. Et puis il faut rédiger un CV, une lettre de motivation (manuscrite ou imprimée c’est une grande question existentielle qui oppose encore aujourd’hui les hautes sphères des recruteurs et qu’il vous faudra, vous, résoudre sans tergiverser). Il faudra aussi des enveloppes, des timbres, des photos (pour ce dernier point un conseil pour éviter des frais de photomaton, intégrez votre photo en noir et blanc à votre CV). En plus du coût, il faut du temps. Faire des recherches pour trouver des adresses et des renseignements sur l’entreprise visée, afin de bien personnaliser sa lettre de motivation, cela prend du temps. Et malheureusement bien souvent ils ne daigneront pas adresser de réponse, même négative.
Et puis viendra l’entretien. Là aussi cela implique un coût et du temps. Un coût pour se déplacer, bien s’habiller. Du temps parce que l’entretien dure 10 minutes mais il faut être arriver 15 minutes plus tôt, parce qu’il faut s’y préparer, s’entraîner, répéter son argumentation.
Voici, pour vous préparer justement, quelques questions couramment posées lors des entretiens :
« Parlez moi de vous. Quelles sont vos trois principales qualités ? Vos trois principaux défauts ? Que pouvez-vous apporter à l’entreprise ? Pourquoi voulez vous travaillez chez nous ? Que savez vous de nous ? Quels sont vos objectifs professionnels ? A quel salaire prétendez-vous ? »
Et n’oubliez pas que vous pouvez aussi poser des questions, pour connaître les horaires, s’il y a une cantine, un restaurant ou des tickets repas, demander à visiter l’entreprise, le service pour lequel vous postulez, savoir quand vous aurez une réponse … Cela participe à montrer votre intérêt, votre motivation.
Encore un conseil : sélectionnez d’abord les entreprises qui vous plaisent le moins pour vous faire les dents, et ensuite seulement démarchez celles qui vous plaisent, vous aurez déjà une petite expérience.
Heureusement je dépeints là le processus le plus difficile, celui où l’on ne connaît personne. Ce que je vous conseille c’est de nouer des contacts lors de vos stages, dans vos petits boulots de vacances, avec vos camarades dans vos études, etc … ou même dans le pire des cas avec vos parents car bien souvent c’est papa maman qui font entrer leur progéniture dans le monde de l’entreprise. Il faut faire jouer ses contacts.
Allez camarades, courage. Fuyons. Et profitons d’être encore seulement lycéens.
* Voir l’interview de M. Jouguelet, dans le precedent numéro, lui il sait
** Gilles de Robien
M. de Robien est né le 10 avril 1941 à Cocquerel, dans la Somme.
Cursus
Après des études de droit, il exerce depuis 1965, la profession d'agent général d'assurances à Amiens.
Fonctions électives
M. de Robien est Député de la 2ème circonscription de la Somme depuis 1986. Il est aussi membre de la Commission des Finances et de la Commission d'enquête sur les causes, les conséquences et la prévention des inondations à l'Assemblée nationale. Il a en outre assuré les fonctions de Vice-Président de l'Assemblée nationale de 1993 à 1998.
Gilles de Robien est Maire d'Amiens dans la Somme, depuis 1989. Il est Président de la Communauté d'Agglomération Amiens-Métropole. Il a été Conseiller régional de Picardie en 1992.
Il est l'auteur de la loi du 11 juin 1996 sur l'aménagement et la réduction du temps de travail, dite « loi Robien ».
Fonctions politiques
Gilles de Robien devient en 1990 membre du Bureau exécutif et du Comité directeur du Parti Républicain. Il siège parallèlement au Conseil National et au bureau politique de l'U.D.F., à partir de 1991.
Depuis le 29 novembre 1998, il est membre du Bureau Politique et Vice-Président de l'U.D.F. Il occupe les fonctions de président du Groupe U.D.F. à l'Assemblée nationale de 1995 à 1997.
De mai 2002 à mai 2005 : ministre de l'Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer des trois gouvernements Raffarin.
Le 3 juin 2005, Gilles de Robien est nommé ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du gouvernement Dominique de Villepin.
Source : Site internet du premier ministre
http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/ (à visiter)
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