Voici le premier jet :
Faut-il privilégier certaines matières par rapport à d’autres, d’autres activités par rapport au lycée ?
Toute personne adulte et responsable (comme un prof) vous dirait que « non, bien entendu, il ne faut pas faire passer certaines matières avant d’autres ». J’ai 18 ans, je vote, je suis femme au foyer en plus de lycéenne, je suis donc une adulte avec des responsabilités et je vais dire haut et fort tout ce que vous savez déjà : comment une prof de maths ne connaissant ni l’Allemand, ni l’Anglais, un prof de philo ne comprenant rien aux mathématiques ou encore une prof d’Allemand qui avoue n’y rien comprendre en Anglais ; comment des personnes comme celles-ci peuvent attendre de nous de réussir dans tout. Quels arguments peuvent-elles avancer, quel exemple à (ne pas) suivre représentent-elles ? (Et de quel droit puis-je dire ça ?)
Donc, peut-on privilégier certaines matières par rapport à d’autres ? Si je peux me permettre d’avance l’esquisse d’un réponse, ce serait : mais bien sûr, il n’y a pas d’autre choix pour y arriver.
L’éducation française est de plus en plus critiquée dans les médias (citer titres de livres). En tant que lycéens quels sont les maux qui nous touchent directement ? Le sureffectif en classe de langue, banal mais toujours réel, des emplois du temps plus qu’étrange (le total des 6H de maths concentrées le lundi et le mardi) et ce qui m’intéresse plus particulièrement ici, du travail à la maison à n’en plus finir. Les plus courageux ont une au deux activités musicales ou sportives et ce sont encore ceux-ci qui ont les meilleurs résultats scolaires. Et pourtant, tant de projets, d’idées qui changeraient nos vies avant de changer le monde pourraient voir le jour si on nous laissait un peu plus de temps.
Quels arguments puis-je avancer ? D’abord le système étasunien : avec beaucoup moins de devoir à la maison (et surtout moins théorique, donc plus intéressant, les jeunes aiment qu’on leur demande leur avis et qu’on le croit ou non, une partie des Américains l’ont compris), il reste alors aux jeunes américains assez de temps pour s’investir dans la vie communautaire ( on peut largement s’investir en même temps dans la vie du lycée (animations, etc…), associative, religieuse (si l’on veut), les loisirs (chorale ou « music band » + concerts ; théâtre + représentation ; …). Et je ne dis pas ça, comme l’on parlerait d’un rêve, je l’ai bel et bien vécu.
Le retour en France, sur ce point, fut d’ailleurs terrible. Non seulement manquons nous de temps mais également de moyens (personne ne nous aide même quand on est motivé)
Ensuite, je dis ça pour le vivre actuellement avec quelques autres lycéens du lycée : entre F.S.E, C.V.L., C.A, journal, etc… : tant de projets que nous portons ou aimerions porter plus loin mais dont la charge de travail supplémentaire qu’ils nous apportent nous oblige à faire des choix. Le mien n’est peut-être pas rationnel, mais il me correspond. J’en décevrai peut-être plus d’un mais je m’accomplirai, n’est-ce pas là le but premier de l’école ? Elèves, Parent, Professeurs, réfléchissez-y…
M.S.