Aujourd’hui, on ne voit les gens réagir et s’intéresser que lorsque les choses deviennent dramatiques. La solidarité est encore loin d’être entrée dans nos mœurs.
Le bénévola existe, mais il n’est guère présent. Les jeunes (et les moins jeunes) préfèrent travailler et être rémunérés. C’est compréhensible ! L’argent ne fait pas le bonheur, mais on en a besoin pour vivre, alors la plus part du temps notre confort passe avant celui des autres.
On a l’impression qu’il est tellement rare de voir des gens s’entraider, que des articles sont écrits dans les journaux lorsqu’un adolescent relève un clochard bourré. Pourtant, n’est-ce pas censé être naturel ?
Je pense que chacun peut le dire, on se sent vraiment mieux après avoir aidé des gens, alors pourquoi ne le fait-on pas plus souvent ? Combien de jeunes gardent des enfants sans être payés ? Combien tondent la pelouse de leurs voisins ? Combien ont déjà poussé une voiture sans connaître le conducteur ? Combien ne déblayent pas que la neige entassée devant leur maison, mais aussi celle des autres ? Combien ont donné à manger à un SDF ?
Nous sommes toujours trop pressés, alors que, lorsqu’on prend le temps de s’arrêter et de tendre la main, on se sent tout de suite mieux et on a enfin l’impression de faire quelque chose d’utile, tout le contraire d’une leçon d’histoire ou d’exercices de maths…
Habitués aux médias trash voire violents, il nous faut à présent des personnes à l’agonie pour qu’on réalise que la situation va mal. Le nombre de blessés peut être impressionnant, s’il n’y a pas de morts, ce n’est pas si grave ! Et puis, tant que c’est loin de chez nous, que ça ne nous arrive pas et qu’on ne craint rien, pourquoi s’en préoccuper ?
C.A.